Курсовая работа: Французский театр

Название: Французский театр
Раздел: Топики по английскому языку
Тип: курсовая работа

Курсовую работу выполнила: студентка группы 504 Федченко Л. Р.

Министерство образования Российской Федерации

Башкирский государственный педагогический университет, кафедра французского языка

Уфа 2000

INTRODUCTION

Le domain de l’art thйвtral n’est pas toujours facile а cerner. Jusqu’oщ peut-on parler de thйвtre? Quelle est la dйfinition du thйвtre?

Si l’on s’en rйfиre а la simple йtymologie, thйвtre vient du grec theatron, qui dйrive du verbe theaomai, signifiant contempler, considйrer, кtre spectateur au thйвtre. Il faut donc s’accorder lа-dessus: il n’y a pas de thйвtre sans spectateurs, et le thйвtre demande la dйfinition d’un lieu scйnique. L’acte thйвtral ne doit pas s’exercer pour soi, mais s’addresser aux spectateurs. Le thйвtre doit raconter une histore humaine, representer «l’imitation d’une action de caractиre йlevйe et complиte» ( Aristote), ou «l’image exacte et animйe de la nature humaine» (Dryden, dramaturge anglais du XVIIe siecle). Le thйatre ne se contente pas d’кtre une source dйmotion ou de plaisir: il doit rendre compte de l’homme.

Ainsi, le thйвtre est un art qui a pour but de reprйsenter en un lieu dйfini la nature humaine dans ses action, ses pensйes, ses grandeurs ou ses bassesses, en procurant au spectateur une йmotion directe. La forme йcrite n’est que le refler de cet art vivant.

I. Origines du thйвtre

Le proto thйвtre

De toutes les activitйs que l’homme a pu s’inventer, le thйвtre se distingue par le fait qu’il ne demande que trиs peu de moyens. Dans ses formes les plus restreintes, il peut se rйsumer а une unique personne se prйsentant devant d’autres personnes, en quelque lieu que ce soit; aucune invetation, aucune йtape particuliиre dans l’йvolution des sociйtйs n’est rйellement nйcessaire. Le thйвtre a pu apparaоtre de maniиre primitive а n’importe quel moment de la Prйhistoire, а partir du moment oщ I’homo sapiens s’йtait dotй d’une organisation social. Toutefois, les traces les plus anciennesd’une forme de spectacle, dans les civilisation assyro-babiloniennes et hitite, datent tout au plus du trousiиme et deuxiиme millйnaires av. J.-C., et ne permettent rien d’autre que de prudentes hypothйses sur ce qui a pu se passer auparavant.

En Mйsopotamie, on sait qu’un poиme retraзant le mythe de la crйation йtait donnй chaque annйe pour la nouvelle annйe babylonienne; mais faisait-il l’objet d’une dйclamation oщ d’une vйritable mise en scene? Dans quelles conditions йtait-il jouй? Etait-ce une cйrйmonie mystique, rituelle ou а demi profane? Totes ces questions restent en suspens.

On peut imaginer, le souir au coin du feu, l’amuseur du village singeant ses companions ou retraзant les exploits hйroiques d’un ancien. On peut encore imaginer l’ensemble des chasseurs reconestituant la capture d’un animal, pour favoriser la chasse du lendemain. William Golding, dans «Sa Majestй des mouches», fait ainsi jouer par des enfents redevenus sauvages une sйance de chasse rituelle, dans laquelle l’un d’entre eux tient le rфle du cochon sauvage.

Entre le jeu, le rite et l’exorcisme, une forme vivace de spectacle a donc trиs certainement existй, et peut-кtre mкme dans des lieux rйservйs pour cela. Mais rien ne permet de l’affirmer, ni d’en tirer une vйritable conclusion.

Le thйвtre antique

Selon la lйgende, la premiиre reprйsentation tragique serait due au poйte Arion qui vivait а Corinthe vers la fin du VIIe siecle. La tradition avance ensuite le nom de Thespis, qui, venu d’Icarie sur son chariot lui servant de scиne, aurait donnй une premiиre tragйdie aux Dionysies entre 536 et 533. En prйcurseur, Thespis aurait dйgagй nettement le premier comйdian du choeur et diffйrenciй les parties chantйes des parties parlйes. Il aurait йgalement йtabli l’usage d’un prologue, d’une prйsentation, et utilisй des masques moins grossiers qu’auparavant.

L’йtude de la tragйdie grecque se rйsume donc а l’analyse d’une trentaine d’oeuvres, alors quil s’en йcrivit, entre le VIe et le Ve siиcle, plus d’un millier; et que l’on pense qu’un thйаtre privй s’йtait dйveloppй dans les maisons aristocratiques, plus йvolutif, avec l’intervention de mimes, des conteurs, danseurs, bouffons et poйtes.

En un peu moins de quatre-vingte ans, l’art dramatique eut le temps de naоtre dt de mourir, mais aussi d’йvoluer de maniиre considйrable, ainsi que l’a soulignй Jacqueline de Romilly:

«A beaucoup d’йgards, la diffйrence est large et plus profonde entre Eschyle et Euripide, qu’entre Euripide et Racine.»

Les Athйniens adoptиrent vite le thetme de tragйdie, et ce nom mйrite que l’on s’attade un peu sur sa troublante origine. Tragos signifie «bouc», et trag-oeudia «chant du ouc», ou «ode au bouc», ce qui, tout de mкme, n’a pas un trиs grand rapport avec le thйвtre. On pourrait croire que le terme dйcoule d’un qualificatif de Dionysos, mais le dieu, quand il est assimilй а la vigueur sexuelle de l’animal, est appelй йriphos, «juene bouc», et non pas tragos. Ttout au plus peut-on supposer que la trag -oedia, а lorigine, йtait un «chant religieux dont on accompagnait le sacrifice d’un bouc aux fкtes de Bacchus» (Bailly).

L’origine de comйdi, au moins, semble beaucoup plus claire: Kфmos йtait le nom d’une joueuse fкte processionnelle en l’honneur de Dionysos, avec des chants et des danses.

Peu de temps aprиs la premiиre guerre punique, vers 230, un affranchi tarentin, grиc de la naissance, Livius Andronicus, commmenзa а traduire pour la scиne romaine des tragйdies et des comйdies du rйpertoire athйnien.

Les thйatres romains aui se construisirent se diffйrenciaient nettement du modиle grec.Avec le monde romain, le thйвtre devenait-aussi- une entrepeise commerciale.

L’йvolution du thйвtre avait tuй religion, mais, comme l’a joliment dit Lйon Moussinac, les jeux du cirque et de l’amphithйвtre finirent par tuer le paganisme. Les niuveaux chrйtiens n’avaient que rйpugnance pour des rйjouissances populaires dont ils avaient en partie fai les frais, et les autres formes de spectacle ne pouvaient trouver grвce а leurs yeux: les tragйdies parlaient de dieux paпens, et les comйdies йtaient pleines d’obscйnitйs.

La jeune Eglise contribua а faire disparaоtre le thйаtre, mais le public, de toute faзon, n’йtait plus au rendez-vous. Avec la fin de Lempire romain se tournait une page dйfinitive. Arrivait un вge des tйnиbres durant lequel le thйвtre n’йtait mкme plus l’ombre d’un souvenir.

Le Moyen Age

Thйвtre d’inspiration religieuse

Il est assez difficile d’imaginer qu’en Occident, le thйвtre aut pu se mettre en sommmeil pendant prиs de dix siиcles. L’Europe eut а digйrer les vagues successives d’invasions barbares, et ne conserva son empreinte culturelle qu’а travers le filtre de la religion dominante. L’Eglise contrфlait l’йducation, intervenait largement dans les affaires des royaumes, dans la vie publique, l’art, le commerce, les institutions; et ke thйвtre ne pouvait pas lui non plus йchapper а son influence. L’aristocratie fйodale, quant а elle, se contentait des passages de troubadours, acrobates, jongleurs et autres montreurs d’ours.

Cependant, la farce grossiиre subsistait sur des estrades de fortune, avec une plus ou moins grande tolйrance de l’Eglise; elle se distingua rapidement du jeu liturgique ou profane, qui avait une prйtention plus littйraire; la moralitй acait une intention йdifiante, avec un recours а l’allйgorie; le dict se rйsumait le plus souvent а un monologue qui traitait qui traitait d’un sujet d’actualitй; la sottise ou sotie йtait une farce qui mettait en scиnd des membres de l’imaginaire «peuple sot»; enfin, la pastorale, plus tardive, йtait une sorte de tragi-comйdie aux personnages champкtres.

Il est indubitable qu’il y eut dans cette йpoque l’intervention de metteurs en scиne, ou tout du moins de rйgisseurs, qui coordonnaient les spectacles.

Les participants йtaient des amateurs non rйtribuйs, mais auxquels on attribuait des indemnitйs en nourriture et en boisson, et chacun devait s’engager sur l’Evangile а tenir son rфle «avec conscience et sans dйfaillance».

Le lieu de repeйsentation prit bientфt une forme йtablie, que l’on retrouvera de maniиre assez semblable dans toute l’Europe: une grande aire dйlimitйe pour le jeu, quelquefois entourйe de vйritables gradins,ou d’une haute palissade,avec divers lieux scйniques signifiйs par des dйcors appelйs mansions. D’une cфtй, il y avait le Paradis, symbolisй par une faзade de maison avec un trфne surйlevй pour Dieu, un choeur des anges et un arйopage des personnages sacrйs; de l’autre, l’Enfer, qui йtait reprйsentй par une gueule oucerte de dragon.

Cependant, comme la ferveur religieuse n’excluait pas le dйsir de se distraire, des intermиdes de jonglerie, de chansons et de farces vinrent bientфt mettre un peu de varйtй dans les spectacles. L’oganisation des spectacles йtait maintenant sous la responsabilitй de confrйries professionnelles et les acteurs eux-mкme en cinrent а se regrouper en sociйtйs, appelйes puys.

Aprиs 1402, les Confrиres de la Passion eurent а Paris un monopole de reprйsentations dans leur salle de l’hфpitale de la Trinitй, qui commenзaient а se rapprocher d’une forme de thйвtre presque conventionnelle.

Les amuseurs

Les amuseurs publics continuaient d’errer de places publiques en salles de chвteaux, quand ils n’йtaient pas conviйs а se produire а l’occasion de mariages, cйlйbrations et fкtes dicerses.

Des moralitйs, mais surtout des fatces, йtaient donnйes dans les foires, dans les tavernes,avec un disuositif de plus rudimentaires. Le thиme le plus йprouvй йtait celui de la ruse l’un personnage qui lui permet de surmonter tous les obstacles, mais qui peut йgalement se retourner contre lui; quelques illustrations de proverbes, quelques situations vigoureuses complиtent un rйpertoire qui s’apparente surtout а celui des fablaux.

Le terme de farce, qui vient du bas-latin farsa, «farcissure», tйmoigne йgalement du jargon utilisй. Et le jeu trиs outrй ne faisait qu’accentuer l’intention premiиre de divertir.

Les comйdies d’йtuiants

Les saltimbanques n’allaient pas tarder а se trouver en concurrence avec les clercs d’unicersitй, qui commenзaient eux aussi а s’adonner а l’йcriture comique.

Il faut souligner la place qu’avait pris la Fкte des fous dans les diffйrents pays d’Europe. Les jeunes gens se costumaient, se masquaient, se dйguisaient en filles, dansaient dans les йglises, buvaient.

Aux Xve siиcle, un certain Maffeo Vegio s’indigna d’une fкte assez excessive qui s’йtait dйroulйe sous le Dфme de Pavie (Italy). Nous verrons d’ailleurs que les clercs et les lettйs de Pavie seront les tout premiers а donner un aboutissement thйвtralа а leurs divertissements.

L’une des consйquences de tout ce renouveau thйвtral fut la crйation de Sociйtйs joyeuses, rassemblant ici et lа des comйditns amateurs, clercs pour la plupart, et qui connureent trиs vite le succиs. La plus cйlиbre sociйtй fut celle des Clercs de la Basoche de Paris, avec la concurrence, toujours parisienne, des Enfants sans-souci et des Sots. Ces troupes se dйplaзaient et les plus cйlиbres йtaient invitйes ici et lа pour de grandes occasions. Tout les comйdies avaient en commun de s’ancrer dйsormais dans la rйalitй et de dйcrire des scиnes du temps, mкme de faзon cruelle ou parodique.

Aprиs 1562, la situation politique allait considйrablement perturber cet йlan thйвtral. Les guerres de religion, les massacres, l’insйcuritй et les malheurs du temps provoquиrent la disparition de nombreuses troupes. La vie thйвtral retrouva des formes nouvelles au XVIe siиcle aprиs le rйtablissement de la paix sous Henri IV.

Thйвtre nйo-latin

La dйcouverte de textes de plus en plus nombreux des auteurs latins et grecs avait entraоnй un engouement extraordinaire chez les lettrйs franзais, qui se sentirent bientфt dignec, avec la forme nouvelle de l’alexandtin, de figurer parmi les continuateurs des auteurs antiques. En 1549, Joachim du Bellay dans sa Dйfense et illustration de la langue franзaise, condamnait les farces populaires et souhaitait «restituer comйdies et tragйdies dans leur ancienne dignitй».Jean de La Taille, auteur en 1562 d’un imposant Saul le Furieux, renchйrissait en souhaitant que l’on йcrive des comйdies «faites au patron, а la mode et au portait des anciens Grecs et Latins».

La langue latine rйservait nйanmoins ces spectacles а un auditoire йclairй, comme le dйmontre en 1502 cette rйaction а une reprйsentation d’une piиce de Tйrence а Metz, oщ le publec populaire s’en prit violemment aux acteurs, car il ne comprenait rien.

Paradoxalement, alors que les temps troublйs rйduisaient en peau de chagrin l’expression du thйвtre populaire, les reprйsentations se multipliaient dans les collиges qui y trouvaient le mouen d’illustrer leurs prises de position sur la Rйforme. Et c’est Henri IV qui mit le holа а toute cette hardiesse par un arsenal de rиglements universiraires.

III. Le Classicisme

Les scиnes parisiennes

En France, l’йclosion d’un vйritable thйвtre fut plus tardive qu’en Italie, qu’en Espagne ou qu’en Angleterre. Alors que Shakespeare ou Lope de Vega avaient dйja disparu, la scиne franзaise se rйsumait encore pour l’essentiel aux exhibitions des comйdiens itinйrants que Scarron a si bien dйcrits dans le Roman comique.

Les choses commencиrent а йvoluer quand Louis XIII accorda le titre de Troupe Royale а la compagne itinйrante de Valleran Lecomte. A Paris, la troupe de Lecomte se produisait а la salle de l’Hфtel de Bourgogne, rue Mauconseil, oщ jouaient йgalement les Comйdiens Italiens, tandis qu’une autre troupe, celle de Mondory, s’installait а la salle du Jeu de Paume, appelйe aussi salle du Marais. Ce fut nйanmoins Richelieu qui, passionnй par le thйвtre, donna l’impulsion nйcessaire afin qu’il devienne un vйritable «art noble». Il fut йquiper un troisiиme thйвtre au Palais-Caudinal, qui prendra ensuite le nom de Palai-Royal, et enfin celui de Comйdie-Franзaise.

Corneille

Pierre Corneille naquit а Rouen en 1606, dans une famille de fonctionnaires royaux. Il fut reзu avocat en 1624 mais se tourna rapidement vers la carriиre dramatique. Quelques comйdies et tragi-comйdies ke firent remarquer par Richelieu. Recrutй, donc, par le Premier ministre, Corneille poursuivit cependant son oeuvre personnelle. En 1635, Mйdйe fut un йchec,mais vint en 1636 l’йclatant succиs du Cid.

Corneille proposait aux spectateurs de son temps l’illustration d’une vйritable йthique, celle d’une exaltation de l’honneur et des valeurs aristocratiques.

Le Cid reste la meilleure piиce de Corneille, et sa fougue romanesque continue de lui assurer une йternelle jeunesse. Corneillle ne s’йtait pas toujours pliй aux rиgles classiques. Il amait les grandes histoires, les beaux sujers, et leur accordait pkrs d’importance qu’а l’йtude des caractиres.

A la demande du surintendant Fouquet, il reprit cependant la plrme en 1659 pour donner un Oedipe, et rйdigea en 1661 La Toison d’or, grand spectacle avec machineries donnй а l’occasion du mariage de Louis XVI avec l’infante Marie- Thйrиse.

Mais la gloire montante de Racinelui faisait de l’ombre, et l’opposition entre les deux auteurs culmina en 1670 avec les reprйsentations trиs attendues, а huit jours d’intervalle, de deux piиces sur le mкme sujet. La perfection du Bйrйnece de Racine l’emporta sur le Tite et Bйrйnice d’un Corneille vieillissant.

Un peu йclipsй, il garda nйanmoins la faveur du Roi dont il avait toujours servi la gloire. En 1682, il donna une йdition complиte de son thйвtre, avant de mourir en 1684.

Moliиre

Jean-Baptiste Poquelin naquit а Paris en 1622. Il reзut chez les Jйduites une йducation bourgeoise. Avec Madeleine Bйjart et ses amis, il crйa en 1643 l’Illustre Thйatre et pri le nom de Moliиre. Bientфt encouragй par ses amis, li se mit а des farces. Mais la troupe, dont il avait pris la tкte en 1650, jouait йgalement les tragйdies de Corneille et des auteurs de l’йpoque.

En 1658, les comйdiens revinrent а Paris. Pris en charge par Monsieur, le frиre du Roi, ils furent alors placйs au Peutit-Bourbon, prиs du Louvre.

En 1659, Moliиre innova en faisanrt la satir des salons littйraires qui devenaient а la mode. Ce furent Les Prйcieuses ridicules, qui provoquиrent de profondes polйmiques: le thйвtre pouvait-il se faire le portrait de la vie?

Comme le Petit-Bourbon allait кtre dйtruit pour que soit rйalisйe la colonnade du Louvre, la troupe avait dйmйnagй pour le Palais-Royal que la mort de Richelieu acait laissйe sans affectation.

L’йcole des maris (1661) revint dans les prйoccupations de l’йpoque, mais c’est L’йcole des femmes en 1662 qui souleva une nouvelle vague d’indignation а la Cour et а la ville.

Fort de la faveur de Louis XVI, Moliиre osa Le Tartuffe (1664), Dom Juan ou le Festin de pierre(1665) et Le Misanthrope(1666).

Moliиre s’йtait rabattu sur une farce, Le Mйdecin malgrй lui (1666), puis sur une comйdie, Amphitryon (janvier 1668), qui obtint un vif succйs; George Dandin (juillet 1668) eut moins la faveur du public, et L’Avare (septembre 1668) fut un йchec. Pour les fкtes de la Cour, il йcrivit alors trois comйdies-ballets, Monsieur de Pourceaugnac (1669), Les Amants magnifiques (1670) et Le Bourgois gentilhomme(1670). La peinture des travers ridicules prenait les pas sur la satire.

La plus grande apporte de Moliиre au mйtier thйвtral lui-meme fut d’avoire su transcender la comйdie et la pastorale pour aboutir au spectacle complet de la comйdie-ballet, ce qui, plus tard, allait favoriser l’йclosion de nouvelles formes de spectacle. Mais l’histoire du thйвtre retient йvidement surtout ses grandes comйdies, celles de la description des comportements sociaux. Et mкme si, comme dans Dom Juan, le sujer n’est pas toujours de lui, son apport est tel qu’il semble toujours le faire renaоtre.

Racine

Lorsque parut Jean Racine (1639-1699), toute la vie de cour s’йtait centralisйe autour de Louis XIV, et le jeune poиte ,’aura de cesse que d’assurer sa rйuissite auprиs du Roi-Soleil. Son thйвtre s’enferma dans un univers essentiellement aristocratique, mais il n’endemeure pas moins la forme la plus accomplie de toute l’expression classique.

Fils d’un contrфleur de grenier а sel, Racine fut pris en charge par sa grand-mиre, qui le fit йlever dans l’ambiance trиs particuliиre de Port-Royal, et dans des collиges йgalement tenus par des Jansйnistes. Il recherchait la protection des grands, et tenta d’attirer l’attention du Roi par des poиmes а sa plus grande gloire. En 1664, il fit reprйsenter La Thйbaide par la troupe de Moliиre au Palais-Royal, puis Alexandre en 1665. Il se brouilla cette annйe-lа avec Moliиre, passa а l’hфtel de Bourgogne oщ sa maоtresse Thйrиse Du Parc, comйdienne chez Moliиre, le rejoignit pour crйer Andromaque en 1667. Suivirent trois autres chefs-d’oevres dramatique, Britannicus (1669), Bйrйnice (1670), Phиdre (1677), et son unique comйdie, Les Plaideurs (1668).

En 1667, Louis XIV le nomma «historiographe du Roi». Il fit un mariage convenable, devint directeur de l’Acadйmie franзaise.

C’est а ce souce d’exactitude que le thйвtre de Racine doit son accent de vйritй dans l’analyse des personnages, qui est le reflet d’une interrogation plus profonde sur la condition humaine. Et, derriиre la masque du cynique arrivist, se rйvиle le visage plus douloureux d’un vйritable grand dramaturgue.

Le XVIIIe siиcle

Le thйвtre des lumiиres

L’homme qui ouvrit de nouveaux horizons au thйвtre franзais ne fut pas un trиs bon dramaturge; mais il sur rиflйchir sur le thйвtre comme personne ne l’avait fair jusque-lа, et poser les bases dramaturgie.

Examinant les diffйrents types de thйвtre Diderot fit la diffйrence entre le burlesque, le genre comique, le genre sйrieux, le genre tragique, et le merveilleux. En anoblissant des sujets bourgeois, en proposant d’orienter le thйвtre vers des portraits de sociйtй, il dйgageait clairement une tendance qui s’йtait amorcйe avec la comйdie italienne de Machiavel et L’Arйtin, qui avait touchй Lope de Vega dans ses drames sociaux, Moliиre sans des piиces comme George Dandin.

Le thйвtre de Diderot, Le Fils naturel (1757), Le Pиre de famille (1758), Est-il bon?(1771) fut trop dйmonstratif pour кtre vйritablement intйressant, mais sa rйflexion entraina une prise de conscience dans les milieux du thйвtre.

Beaumarchais

Enfin, arriva celui qui allait porter l’art de la comйdie au niveau d’un vйritable pamphlet,et qui, tйmoignant des idйes sйditieuses de son temps, annonзa la proche Rйvolution franзaise.

Pierre-Aguctin Caron (1732-1799), aui prit par la suite (par sa femme) le nom de Beaumarchais, йtait avant tout un homme actif. Il fut l’inventeur avant vingt ans de l’йchappement d’horlogerie, devit agent secret, fit un nйgoce d’armes avec les insurgйs amйricain. Dйbordant de vie et d’йnergie, il entama de surcroоt une carriиre littйraire avec des comйdies sйrieuses, avant d’oser en 1774 Le Barbier de Sйville ou La Prйcaution inutile, interdit par la censure, et que Louis XVI n’autorisa l’annйe suivanre que dans une version remaniйe.

En 1781, Beaumarchais avait terminй la suite du Barbier, qu’il avait ontitulй Le Mariage de Figaro ou La Folle Journйe. La premiиre reprйsentation publique, le 27 avril 1784, fut l’une des plus mйmorables soirйes de l’histoire du thйвtre en France.

En 1789, Beaumarchais fut nйanmoins considйrй comme un aventurier servile et un arriviste corrompu. Il йchappa de peu а la mort, s’installa а l’йtranger, ne revint en France qu’en 1796, proposa au gouvernement de percer l’isthme de Panama, avant de mourir en 1799.

Le Mariage de Figaro fut la derniиre grande piиce de l’Ancien Rйgime, et la premiиre de tout le thйвtre moderne.

Le thйвtre de la Rйvolution

La Renolution franзaise entraоna la multiplication des salles de spectacle et l’йcriture de centaines de piиces de toutes sortes. Un dйcret de 1791 donna а toute personne le sroit d’ouvrir un thйвtre et de faire reprйsenter les peиces de son choix. Libйrйs de la censure, le rйpertoire des thйвtres s’engagea jusqu’au vertige dans tous les genres. Quand aux rйvolutionnaires, ils envisageaient avec enthousiaime les possibilitйs didactiques du spectacle.

Le public commenзa par se ruer pour voir les piиces jusque-lа interdites, commme le Charles IX ou la Saint-Barthйlemy de Marie-joseph Chйnier, les piиces qui dйnonзaient les scandaleux internements dans les couvents.

En 1793, le Comitй de Salut Public resserra considйrablement les libertйs du thйвtre. Ne subsistaient que les spectacles autoricйs, et des reprйsentations gratuites hebdomadaires des: «tragйdies de Britus, Guillaume Tell, Caius Graccus et autres piиces dramatiques qui retracent les glorieux йvйnements de la Rйvolution et les vertus des dйfenseurs de la Liibertй».

La Rйvolution franзaise ne trouva pas son dramaturge. Pendent dix ans, les Franзais avaient йtй les propres acteurs d’un drame national. Et c’est а l’йtranger qu’йtaient apparues, pendant ce temps-lа, de nouvelles formes d’йcriture dramatique.

Le Romantisme

Le Romantisme se targua de trop nombreuses paternitйs, se diversifia de telle faзon et eut une descendance suffisamment embrouillйe pour qu’il ne soit pas lйgitime de se demander ce qu’il avait vraiment, a l’origine, cherchй а reprйsenter.

Le Romantisme, en fait, naissait de la confrotation entre Shakespeare et Corneille. On admirait chez le premier son audace, son lyrisme, ses puissants portraits de personnages, sa libertй de compositoin, son mйlange de genres. Mais l’on souhaitait conserver du second une certaine forme esthйtique, une thйвtralitй somme toute assez formelle, un sens de l’йpopйe et une grandeur sublime des personnages. S’y ajoutaient а l’йpoque un sentimentalisme assez exacerbй, un goыt prononcй de l’extravagance des situations, et une petite pointe de rejet pour le genre sйrieux. Dans ce dessein vague d’une nouvelle thйвtralitй, qui n’йtait pas non plus sans apparaоtre comme une forme noble des mйlodrames populaires, de jeunes auteurs allaient jeter tout leur talent et toute leur fougue de modernes, contre les anciens, gardiens du temple du Classicisme.

V. Le Romantisme au XIXe siиcle

Napolйon et le thйвtre

Napolйon amait le thйвtre, et il aurait bien voulu lui donner une importance digne de son rиgne. A sa maniиre, il lui accorda une attention toute particuliиre. Il commenзa en 1806 par rйduire а huit le nombre des thйвtres de Paris, et а en contrфler sйvиrement le rйpertoire. Il avait ses prйfйrences, mais aussi ses haines tenaces, et ses goыts allaient dans l’ensemble vers le thйвtre de Corneille, chez qui «les Grands Hommes sont plus vrais que dans l’histoire». Il aimait assez bien l’opйra, n’apprйciaitpas la comйdie,et trouvait que les drames йtaient «des tragйdies pour femmes de chambre».

Il aurait aimй que son rиgne fut marquй par un grand dramaturge, s’intйressa un temps а Lemercier, puis а Franзois Raynouard (1761-1836), qui avait attirй les foules en 1805 avec une plate tragйdie, Les Templiers. Alas, ses efforts ne furent pas couronnйs de succиs.

Victor Hugo

Victor-Marie Hugo (1802-1885) йtait le fils d’un gйnйral de Napolйon. Ses plus grandes oeuvres йtaient dйja en gestation, mais c’est vers le thйвtre qu’il se tourna en 1827 avec Cromwell. La piиce йtait injouable, mais la prйface fit l’effet d’une bombe; Hugo y affirmait un renouvellement nйcessaire de l’art, l’introduction du «grotesque» et du «caractйristique», la libйration de toutes les rиgles sinon celles de la nature, en bref, l’exigence d’un nouveau genre mariant le sublime, le comique, le lyrique, l’йpique, le moral et l’historique, tout en respectant la forme de l’alexandrin. «La poиsie complиte, affirmait-il, est dans l’harmonie des contraires.»

La premiиre d’ Hernani, le 25 fйvrier а la Comйdie-Franзaise, provoqua la cйlиbre bataille entre les bourgeois et les jeunes Romantiques.

Il est pourtant le grand mйritede faire triompher un renouveau du thйвtre dans lequel les uns et les autres allaient puiser leur libйrtй.

Dumas, Mйrimйe

Un an avant Hernani, Alexandre Dumsas (1802-1870) avait dйja donnй а la Comйdie-Franзaise Henri III et sa cour (1829) qui, sans faire de scandale, avait plu par son mouvement. Dans les manifestes romantiques, Dumas avait surtout piusй le principe d’un thйвtre historique, servant de toile de fond а des avenrures politiques et amoureuses.

Il enchaina avec Anthony (1831) et La Tour de Nesle (1832), incontestables rйussites du genre, mкme si la vйritй historique s’y trouvait quelque peu bousculйe.

Dumas pat la suite se consacra essentiellement а ses grands romans-feuilletons, que des miliers de lecteurs suivaient avec passion dans les journaux en ne se souciant pas plus que l’auteur de l’exactitude historique: «Qu’est-ce que l’histoire, demandait-il. Un clou auquel j’accroche mes romans.»

Et rappelons la curieuse tentative de Prosper Mйrimйe (1803-1870) qui prйtendra un temps n’кtre que le traducteur des oeuvres d’une certaine Clara Gazul. Sous la forme d’un «thйвtre littйraire», publiй entre 1825 et 1842, Mйrimйe s’adonna а un romantisme plus souriant que dramatique, avec des thиmes pleins de fraоcheur et d’originalitй. S’en dйtachent L’Occasoin, tendre drame juvйnile, et le brillantissime Carosse du Saint-Sacrement, objet de convoitise de la courtisane Calila Pйrchole dans un Pйrou d’opйrette.

Musset

Alors qu’Hernani, Antony ou Chatterion triomphaient sur scиne, un jeune dandy au talent prometteur vouyait l’une de ses premiиres piиces sifflйe а l’Odйon.

Alfred de Musset (1810-1857) fit pendant un certain temps partie de la jeunesse romantique,dont il incarna les outrances avec йlйgance et dйtachement.

De toute la dramatique franзaise, Musset est en effet le seul que l’on ait pu comparer au poиte anglais, mais son esprit de fantasie et son badinage en font aussi le premier grand hйritier de Marivaux. Il projeta son вme inquiиte et sensible dans ses personnages.

Musset projeta dans ses personnages ses ambiguitйs et ses interrogations qui йtaient, avant l’heure, proprement existentielles. Avec une йlйgance un peu blessйe, et sacs aucune artificialitй, il fit de son thйвtre la plus pure йmanation de l’esprit du Romantisme.

VI. Le Boulevard du Crime

Au Boulevard du Temple, la Rйvolution de 1789 eu un effet dйclisif sur les thйвtres: en supprimant le royal privilиge de la Comйdie-Franзais, elle autorisait tout а coup les directeurs des autres salles а montrer de vйritable piиces, et ils ne s’en privиrent pas. Le repertoire du genre se renouvela trиs vite sous la plume d’auteurs tels que Louis-Charles Caignier (1762-1842) et de Renй-Charles Guilnert de Pixйrйcourt (1773-1844), surnomйs les «Racine et Corneille de boulevard», avec des piиces romanesques de pure fantaisie.

Sur le Boulevard du Crime, on ne faisait pas que pleurer. La parodie, dans laquelle la Comйdie-Inalienne йtait passй maоtre au XVIIIe siиcle, resta au boulevard de l’un des genres les plus applaudis. La chute de l’Ancien Rйgime avait d’autre part propulsй sur la scиne des personnages comme le Roi d’Espagne, le Pape et la Tsarine de Russie.

Enfin, un genre nouveau, le vaudeville, mйlangeant la comйdies, les chansons et les ballets, florissait sur de nouvelles scиnes dont celles du Thйвtre du Vaudeville et du Thйвtre des Variйtйs.

VII. Le thйвtre Bourgeois

Drames et comйdies

Scribe, avec sa prolifique production, avait largement occupй les scиnes du thйвtre bourgeois. Il eut un continrateur en la personne de Victorien Sardou (1831-1908), qui fit montre de son savoir-faire dйs 1865 avec un drame bourgeois, La Famille Benoоton, puis avec une comйdie de Goldoni, Maison neuve (1867). Il fur du «sur mesire» pour Sarah Bernhardt avec Fйdora (1882), Thйodora (1884), йcrivit en 1887 un sombre drame La Tosca, que Puccini mettra en music.

Durant le Second Empire, Alexandre Dumas fils (1824-1895) poursuivit la carriиre thйвtrale de son pиre. Un drame personnel avait inspirй La Dame aux camйlias (1852), mais c’est avec les comйdies de moeurs, La Demi-Monde (1885), Denise (1885), Francillon (1887), qu’il se dйmarqua en abordant des thиmes sensibles а l’йpoque de la sociйtй umpйrial.

Opйrette et vaudeville

Il est difficile de passer sous silence l’importance que dйtenaient sous Napolйon III des spectacles de pur divertissement, avec en premier lieu la place prйpondйrante qu’avait prise l’opйrette.

Sur des livrets dus la plupart du temps au tandem Meilhac et Halйvy, Jacques Offenbach composa des oeuvres d’une extravagance et d’une gaоtй irrйsistibles, qui se donnиrent aux Bouffes-Parisiens, au Variйtйs, au Palais-Royal.

Eugиne Labiche (1815-1888) fut а sa maniиre un autre hйritier de Scribe. Mais son thйвtre se distingua vite par sa fantaisie dйbridйe, et une peinture de moeurs. Celui que Robert Pignarre appellera «l’Homиre de la petite bourgeoisie а pantoufles brodйes» porta le vaudeville а un niveau йclatant de rйussite. Notons que Labiche йcrivit presque toujours en collaboration, et c’est du fruit de ces collaborations que naquirent ses plus grandes rйussites: Embrassons-nous Follenille (1850),Un chapeau de paille d’Italie (1851), Le Voyage de monsieur Perrichon (1860), La Poudre aux yeux (1861), La Cagnotte (1864). Labiche n’avait pas d’autre but que de se moquer un peu, de faire rire beacoup. Et les bourgeois de province et de Paris faisaient un triomphe а celui qui les peignait si bien.

Henry Monnier (1799-1877) collabora йpisodiquement avec Labiche, comme pour la burlesque Affaire de la rue de Lourcine (1857) qui fit йgalement intervenir Edmont Martin. Monnier mit en scиne son hйros bourgeois dans La Famille improvisйe (1831), dans Grandeur et Dйcadance de M. Joseph Prudhomme (1853), dans de nombreuses saynиtes, et lui invena une solennelle biographie а travers un poman, Mйmoires de monsieur Joseph Prudhomme.

Cependent, pour la plupart de ces auteurs, la guerre de 1870 ainsi que la dйchйance de l’Empire furent un vйritable traumatisme. Labiche se borna ensuite а йditer son thйвtre complet, Offenbach entreprit ses йmoubants Contes d’Hoffmann.

Le thйвtre de la IIIe Rйpublique

La IIIe Rйpublique йtait constituйe en septembre 1870. Aprиs l’anйantissement de la Commune, les Parisiens reprirent peu а peu leurs habitudes. Les thйвtres dйtruits furent reconstruits et rouvrirent bientфt leurs portes. Enfin achevй, l’Opйra de Garnier fut inaugurй en 1875; une tradition de boulevard se renoua aux Variйtйs, au Gymnase, au Vaudeville. Les thйвtres municipaux reprent bientфt leurs activitйs, accueillant а nouveau les troupes en tournйes. Enfin, les diifйrentes lois sur les associations allaient favoriser la constitution de groupes d’amateurs. Le thйвtre Prenait une physionomie nouvelle. Les insouciants du Second Empire dйcouvrait un monde de revendication sociales, et les romans d’Emile Zola allaient contribuer а leur dessiller les yeux.

Le mкme Zola avait produit quelques drames mйdiocres. En 1881, il publia Le Naturalisme au thйвtre, aprиs avoir fait jouer une adaptation de L’Assammoir.

Stйphan Mallarmйe plaidait pour un thйвtre qui pourrait rendre compte des aspirations spiritualistes et symboleques de la fin du siиcle. Il n’avaient que dйgoыt pour le Naturalisme naissant, et revenaient а l’admiration des grands textes. Citons, comme l’un des meilleurs exemples dans cette voie, le thйвtre de Maurice Maeterlinck (1862-1949), dont La Princesse Maleine (1889), Pellйas et Mйlisandre (1892) ou Monna Vanna (1902) qui йtaient empreints d’un beau climat d’йtrangetй et de mystиre.

Cependent, le vaudeville retrouvait toute sa gloire, et Rostand allait mкme ressusciter le Romantisme.

La premiиre partie du XXe siиcle

Un thйвtre littйraire

En rйaction contre le Naturalisme, un certain thйвtre littйraire continuait а se dйvelopper, encouragй par le mouvement des poиtes symbolistes. Paul coaudel (1868-1955), ainsi, et qui n’avait as йtй insensible а l’enchantement de Bayreuth, avait tentй de retrouver l’ampleur de la tragйdei grecque dans des dramaturgies foisonnantes, portйes par un grand souffle lyrique et chrйtien. Copeau avait montй L’Echange (йcrit en 1901), mais la plupart de ses autres piиces, Tкte d’or (1890), Le Partage de midi (1906), L’annonce faite а Marie (1912), furent crййes dans les annйes 40 et 50 par Jean-Louis Barault.

Andrй Gide (1869-1951) s’inspira quant а lui de mythes bibliques ou antiques, dans Saul (1903), Philoctиte (1899), Bйthsabйe (1903), OEdipe (1930-32). Enfin, Romain Rolland, encouragй par Gйmier, tenta de donner au thйвtre une grande fresque sur la Rйvolution qui resta inachevйe. Des trois oevres qui furent representйes, Les Loups (1898), Danton (1900), Le Quatoze Juillet (1902), seule Danton prйsente un vйritable intйrкt dramatique.

Cocteau

Jean Cocteau (1889-1963) tint une place un peu а part dans les lettres franзaises, avec son image de «prince frivole». Feru du culture grecque, il rйinterprйta tout d’abord les mythes antiques dans Antigone (1922), Orphйe (1926). La Machine infernale (1934), а partie du mythe d’Oedipe, constituait une fresque а la fois sombre et poиtique des destinйes de l’homme. En 1938 Les Parents terribles transposait au Boulevard la mythologie intime du poиte. Anfin, L’Aigle а deux tкtes (avec Edwige Feuillиre, Jean Marais) fut une curieuse rйsurgence en 1946 du drame romantique, inspirй librement par la mort mystйrieuse de Louis II de Baviиre.

Influence du Surrйalisme

Arman Salacrou, Roger Vitrac, Antonin Artaud adhйrиrent un temps au Surrйalisme. D’autres auteurs s’y intйressиrent,en gardant quelquefois leurs distances.

Roger Vitrac (1899-1952) eut une oeuvre trиs personnelle, tendre et grinзante, bien illustrйe par le ravageur Victor ou Les Enfants au pouvoir (1928). Victor fut montй par Antonin Artaud (1896-1948), qui avait fondй avec Robert Aron l’йphйmиre «Thйвtre Alfred-Jarry» vouй а la dйrision et а l’humour corrosif.

Armand Salacrou (1899-1990) йtait un fils de la bourgeoisie industrielle, mais il fut journaliste а L’Humanitй avant de rejoindre le Groupe Surrйaliste. Ses tentatives de marier sur la scиne l’ironei, la fantaisie et la reflexion aboutirent avec Une Femme libre (1934) et surtout L’Inconnue d’Arras (1935). Suivitent La Terre est ronde (1938), Histoire de rire (1939), et en 1947 L’Archipel Lenoir, satire fйroce d’une grande famille bourgeoise dans l’avant-guerre.

L’Occupation

Pendent l’Occupation, la vie parisienne des thйвtres fut plus florissante que jamais. De nombreux spectacles que s’adressaient aussi aux soldats allemands en permission relevait du grossier divertissement, mais le thйвtre survivait censure. Une partie des professoinnels du thйвtre avait cessй de s’exprimer, certains avaient quittй la France. Mais d’autres йtaient restйs, et la pйriode se rйvйlait propice а un thйвtre de qualitй. Un cetain public, en effet, йtait prкt а recevoir des piиces un peu plus difficiles, qui soient distrayantes sans verser dans la gaudriole. Cela dйmoda trиs vite de vaudeville et la comйdie lйgиre, mais permit le succиs des Mouches de Sartre en 1943, mis en scиne par Dullin, tandis que son ancien collaborateur Andrй Barsacq faisait triompher Le Bal des voleurs, Le Rendez-Vous de Senlis, Antigone d’Anouilh. On crйait йgalement La Reine morte (1942), et Fils de personne (1943) de Montherlant. En 1943, Jean-Louis Barrault rйalisa Le Soulier de satin de Claudel а la Comйdie-Franзaise, et Marcel Herrand, l’annйe suivante, crйa Le Malentendu de Camus et Hius clos de Sartre.

Sartre et Camus

Dans l’une des pйriodes les plus troublйes de l’humanitй, les deux philosophes de l’Existentialisme posиrent de grandes questions, auxquelles ils apportиrent des tentatives de rйponses.

Jean-Paul Sartre (1905-1980), qui devenait le maоtre а penser de toute une gйnйration, utilisa le thйвtre comme un mode d’illustration directe de ses thиses. Les Mouches (1943), en montrant la ville d’Argos ployant sous la domination d’Egisthe et sous le poids de la culpabilitй, prenait une йvidence caleur symbolique pour les spectateurs franзais. Huis clos (1944) avait un fondement plus psychologique. Morts sans sйpuluture (1946) avait comme sujer la torture, et La Putain respectueuse (1946) abordait le thиme du racisme. En 1948, Les Mains sales retransposait le thиme des Mouches. Plus complexes, ses deux derniиres grandes piиces, Le Diable et le Bon Dieu (1951) et Les Sйquestrйs d’Altona (1959) furent d’ambitieuses variations sur l’acte et l’йthique.

De tendance plutфt naturaliste, le thйвtre de Sartre de voulait limpide, dйmonstratif et efficace; mais un certain symbolisme de ses thйmes lui conserve une actualitй universelle.

Le philosophe Albert Camus (1913-1960) йtait nй en Algйrie, oщ,journaliste, enseignant, il avait йgalement dirigй une petite compagnie thйвtrale. Le Malentendu, crйй en 1943 par Maria Casarиs, traitait de maniиre un peu schйmatique de l’absurde condition de la vie. Plus flambouant, Caligula, en 1945, illustrait le terrible syllogisme: «On meurt parce qu’on est coupable. On est coupable parce qu’on est sujet de Caligula. Donc tout le monde est coupable. C’est une question de temps et de patience...» L’Etat de siиge (1948) et Les Justes (1949) eurent moins de portйe.

Camus aimait le thйвtre, mais il ne parvint pas, sauf dans Caligula, а y insuffler le sens de l’absurde et de ma rйvoltй qu’il avait si bien fait ressentir dans ses romans. Il venait d’adapter pour le thйвtre «Les Possйdйs» de Dostoievski, quand il disparut prйmaturйment dans un accident de voiture.

IX. Le thйвtre de l’aprиs-guerre

Nouveaux metteurs en scиne

En France, le meilleur animateur laramatique de l’йpoque, Jean Vilar (1912-1971) fut nйanmoins un admirable continuateur du travail de Copeau et de Dullin. On lui confia en 1951 la direction du Thйвtre National Populaire, TNP, avec deux salles а Chaillot. Vilar y attira un public nombreux et fidиle. Il dйclara: «Je ne souhaitais qu’une chose, c’est que Sartre me sonnйune piиce trиs engagйe. Je l’aurais montйe.»

Le TNP dйpendait en grande partie de subventions, et la maniиr dont il йtait gйrй ainsa que la discussion des budgets constituaient une source incessante de dйbats avec des ministиres а la politique souvent incohйrente.

En 1963 Vilar demanda а ne pas кtre reconduit а la tкte du TNP. Il avait par ailleurs crйй en 1947 une «semaine thйвtrale» dans la petite ville d’Avignon. En 1968 le «Festival d’Avignon» se dйroulait sur la durйe de quatre ssemaines, et attirait un publec de plus en plus nombreux, jeune, et avide de nouveautйs.

Vilar porta sur se йpaules une grande partie du thйвtre de l’aprиs-guerre. Mais а sa mort, le mouvement issu du TNP retomba d’une maniиre infuiйtante. La dйcentralisation, commencйe en 1946, relancйe par Malraux avec les Maisons de la Culture, aboutissait elle aussi, а un demi йchec.

Quelques animateurs continuиrent cependant а un brandit le drapeau. D’autres cherchиrent curtout а se constituer un publec choisi. D’autres poursuivirent une exploration purement artistique de ma mise en scиne, nourrie et enrichie par toute l’йcolution psychologique du XXe siиcle.

Evolution d’un thйвtre de divertissement

Pendant quelques annйes, le thйвtre des noceurs et cocttes, des adultиres et caleзonnades survйcut sur quelques scиnes parisiennes, avant d’кtre adaptй dans le goыt du jour pau de nouveaux auteurs.

Des bons auteurs cependant lui redonnиrent de la fraоcheur, et Andrй Roussin (1911-1987), avec La Petite Hutte (1947) ou Lorsque l’enfant paraоt (1951), apporta au gente un heureux renouvellement tout en restant dans la tradition d’un esprit Labiche. Plus exotique, et riche d’une belle faconde mйridionale, Jeacques Audiberti (1899-1966) surprit avec Le Mal court en 1947, mais imposa son aimable thйвtre de divertissement avec en 1956 un vйritable vaudeville moderne, L’Effet Glapion.

Dans un style plus satirique, Marcel Aymй (1902-1967) donna quelques piиces dйrangeantes comme Lucienne et le Boucher (1950) et Clйrambars (1950).

Enfin, les thиmes au goыt du jour de Renй de Obaldia (1918- ) lui assurиrent un succиs boulevardier des Gйnousie (1960). Outre Franзois Dorin (Un Sale Egoiste, 1970, Les Bonchommes, 1970), le dernier grans reprйsentaion d’un genre qui ne cesse de renaоtre de ses cendres.

Le thйвtre de tout les possibles

Survie de thйвtre

Depuis quelques anneйs, le thйвtre se survit а lui-mкme, sans grands йvйnement, mais tout en conservant la majoritй de ses stuctures. Si la frйquentation reste d’une maniиre gйnйrale assez basse, les comйdiens, jeunes et confirmйs, continuent de se battre avec acharnement pour que survive leur profession.

Le thйвtre ne perdure qu’au prix de l’abnйgation d’une grande partie de ses artistes. La situation est d’ailleurs approximativement la mкme dans tous les pays de l’Occident, et l’interventionnisme plus ou moins grand des йrars n’y change pas grand-chose.

Les thйвtres en France aujourd’hui

Traditionnellement le thйвtre en France est prйsentй en deux parties: d’un cфtй le thйвtre public, de l’autre le thйвtre privй.

Les thйвtres nationaux.

Les plus connus et les plus prestigieux thйвtres de France sont au nombre de cinq.

Le plus ancien, la Comйdie-Franзaise remplit une double mission: conservation du rйpertoire classique et consйcration du repйrtoire moderne. Le dйveloppemant des tournйes en province et а l’йtranger est йgalement prйvu pour faire connaоtre le patrmoine thйвtral de la nation.

Le Thйвtre National de l’Odйon, institution bi-centenaire, tout en ayant pour mission essentielle de la reprйsentation en alternance l’oeuvres classiques pu modernes d’auteurs franзais ou йtrangers, orientait йgalement son activitй vers la crйation.

Le Thйвtre National de Chaillot souhaite retrouver sa vocation initiale de grand thйвtre national populaire de crйation.

Crйй en 1972, le Thйвtre de l’est Parisien poursuivit un travail de recherche de publics nouveaux, en particulier par la mise en place d’une cellule d’animation pour le quartier.

LeThйвtre National de Strasbourg (lui aussi crйй en 1972 а partir du centre dramatique du mкme nom) est un instrument ouiginal de crйation et de recherche.

Ces cinq thйвtres nationaux constituent donc un ensemble qui, sous la mкme appellation, recouvre des activitйs et des missions diffйrentes mais complйmentaires.

Les centres dramatiques nationaux

Les centres dramatiques nationaux sont issus de ce qu’on a appelй la «dйcentralisation dramatique» et proviennent initialement de troupes de province dont les directeurs, choisis а titre personnel pour leur valeur artistique, ont passй des accords tacitesou verbaux avec l’administration des Affaires culturelles.

Certains centres se sont vu attribuer une compйtence nationale et mкme international; ils apparaissent presque comme des thйвtres nationaux de rйgion du fait de l’amplication de leur travail commencй depuis plusieurs annйes: Thйвtre National populaire de Villeurbanne, Thйвtre National de Marseille, de Lille, les Trйteaux de France.

Les compagnies dramatique indйpendantes

Avant mai 68, il existait en France environ une trentaine de compagnies indйpendantes plus ou moins subventionnйes par les pouvoirs publics. Plus de mille sont aujourd’hui recensйes dont 450 sont aidйes par le ministиre de la Culture.

Deux systиmes d’aide coexistent. La plupart d’entre elles sont soumises а l’йvaluation annuelle d’une commission: elles sont dites «en commission». D’autres, en gйnйral les plus anciennes traitent directement avec la direction du Thйвtre et des Spectacles: elles sont appelйes «hors comission».

Illustrй par la rйussite de grandes troupes permanentes comme le Thйвtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, ce monde thйвtral nouveau comprend йgalement de petites йquipes а la recherche d’un public local ou d’un langage original.

Le thйвtre privй

Dans les annйes 60, le thйвtre privй est composй, en province, des thйвtres municipaux et, а Paris, d’une cinquantaine de thйвtres privйs. Les deux tiers des thйвtres parisiens ont un rйpertoire axй sur le «boulevard», les autres se consacrent а la prйsentation d’un thйвtre plrs ambitieux ( le Vieux-Colombier par example).

D’une faзon gйnйrale, а l’йpoque, la vie des thйвtres privйs est difficile.

Il convient de distinguer parmi les thйвtres privйs ceux dont le but est de faire du commmerce et ceux qui s’attachent а promouvoir des oeuvres de qualitй (dans la tradition du Cartel), et qui dйsirent seulement que leur gestion ne soit pas dйficitaire.

En tout cas la situation du thйвtre privй parisien apparaоt maintenant comme bien meilleure. Une partie de ces rйsultats doit sans nul soute кtre а porter au crйdit de l’Association pour le soutien au thйвtre privй, qui aide financiиrement certaines productions dramatiques.

Le thйвtre amateur

Les troupes de thйвtre amateur en France ont une activitй importante et variйe. Elles dйveloppent une pratique thйвtrale de loisir: celui qui l’exerce n’a pas l’ambition d’en vivre. Cetteactivitй est donc du ressort du ministиre du Temps libre. Elle s’exerce aussi au sein de stages organisйs par des conseillers techniques et pйdagogiques, de groupes de lycйens ou d’йtudiants, d’entreprises, du «troisiиme вge», de maisons des jeunes, etc.

Les Franзais

Il y a un peu plus d’un siиcle, Goethe йcrivait:

«La litterature national n’a plus grand sens aujourd’hui: le temps de la littйrature mondial est venu et chacun doit aujourd’hui travailler а hвter ce temps. Si je ne me prompe, ce sont les Franзais qui tireront le plus guand avantage de cet immense mouvement.»

D’une certaine maniиre, il ne se trompait pas; les Franзais dominиrent en partie les destinйes du thйвtre pendant une grande partie du siиcle passй, et pontrиrent en tout cas l’example de leur invention, de leur talent et de leur rigeure dans tous les genres thйвtraux.

La France, pourtant, n’est pas dans une meilleure situation aujourd’hui que la plupart des nations voisines, et cette situation quasi-gйnйral de dйclin montre bien que s’il y a une responabilitй а trouver, elle ne peut se rйsumer а un rapport thйвtre-Etat.

Le public

Les vraies nouveautйs au thйвtre, ouevres qui йclairent leur temps, les oeuvres fortes, mкme difficiles, attirent immanquablement le public. On s’йtonnera toujours que des portefaix et des valets aient pu se presser aux grandes oeuvres de Shakespeare, alors qu’ils boudaient dans le mкme temps des piиces que ne leur plaisaient pas.

Le public n’est pas devenu ingrat, mais il a йtй rendu mйfiant. Trop de spectacles prйtentieux ou ennuyeux l’on passablement dйcourage, et lui feront rater un autre jour un spectacle de qualitй. En se refusant а une certaine rigueur, le milieu thйвtral fait en partie payer а ses peilleurs йlйment les faiblesses de ses plus mйdiocres.

Conclusion:

Le secret du thйвtre

La conclusion de ce long parcours historique de l’art thйвtral aboutit donc sur le constat d’une certaine pйriode de repli, une pйriode qui sera peut-кtre un jour analysйe comme une йtape nйcessaire. Elle n’est pas sans prйcйdent et, dans le passй, de nouveaux auteurs sont toujours parvenus а faire renaоtre de ses cendres une dramaturgie quelquefois dйfaillante. Peut-кtre faut-il susciter et soutenir ce nouvel йlan, et l’йspйrer aussi beau, ausse riche, aussi surprenant qu’ont pu l’кtre en leur temps les grands moments de l’art dramatique. L’histoire et l’art sont imprйvisible, mais le thйвtre continuera trиs certainement d’appartenir а l’un et а l’autre.

Il reste aux auteurs, aux acteurs, aux metteurs en scиne de demain, а mйdeter le grand secret du thйвtre, celui qu’avaient dйcouvert leurs illustres prйdйcesseurs. Moliиre disait, dans La Critique de l’Ecole des femmes:

«Je voudrais bien savoir si la grande fиgle de toutes les rиgles n’est pas de plaire.»

Racine renchйrissait, dans la prйface de Bйrйnice:

«La principale rиgle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir а cette premiиre.»

Et Boileau le versifia dans son Art poиtique:

«Le secret est d’abord de plaire et de toucher.»

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